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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 15:54
Buchelay :  Le sous-préfet refuse de recevoir les familles

L'ensemble des habitants du squat de Buchelay (femmes, hommes, enfants), accompagnés par des bénévoles, des responsables associatifs et des citoyens et citoyennes les soutenant, sont venus devant la sous-préfecture de Mantes la Jolie, ce vendredi 16 novembre à 11h. En tout, une cinquantaine de personnes.

Les habitants demandaient à être reçus par le Sous-Préfet pour être informés de ce que les autorités ont prévu pour eux: expulsion? quand? relogement? pour tous? dans quelles conditions? possibilité pour les enfants de poursuivre leur scolarité? mise à la rue?

Le Sous-Préfet a refusé de les recevoir, ou même de les faire recevoir par une personne le représentant. Ils ont été maintenus en dehors de la Sous-préfecture, ne pouvant s'adresser qu'à des personnes, employé-es de préfecture ou policier, qui n'avaient aucun pouvoir de leur répondre.

Ce manque d'information est extrêmement angoissant pour les adultes, comme pour les enfants, qui craignent chaque jour d'être expulsés de leur lieu de vie, sans solution. Ce comportement de la sous-préfecture perturbe la scolarité des enfants et le travail des adultes, remettant en cause leurs efforts d'insertion. C'est à l'opposé des directives gouvernementales.

Nous demandons au Sous-Préfet, que les habitants soient informés, qu'un suivi social effectif leur soit proposé, que la scolarité des enfants puisse se poursuivre, que des solutions de logement ou d'hébergement stable soient proposées à tous les habitants du squat et que, dans l'attente, aucune expulsion n'ait lieu, que la trêve hivernale soit respectée.

Buchelay :  Le sous-préfet refuse de recevoir les familles
Buchelay :  Le sous-préfet refuse de recevoir les familles

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29 juin 2018 5 29 /06 /juin /2018 15:19

 

Monsieur le Préfet des Yvelines,

 

Nos associations alertent de longue date vos services sur la situation des personnes à la rue non hébergées faute de propositions, le 115 étant débordé et aucune autre proposition ne leur étant faite.

 

L'Etat a souvent une importante part de responsabilité dans le fait que ces personnes soient à la rue. C'est le cas, lorsqu'il décide d'expulser des personnes en situation de grande difficulté sans prévoir leur hébergement, en leur donnant pour consigne « appelez le 115 », alors que vos services savent pertinemment que le 115 est saturé et ne va pas pouvoir les héberger!

 

Cette situation s'est produite jeudi 21 juin. Des familles roumaines avaient été expulsées de Triel sur Seine le 14 juin. Environ 70 personnes avaient demandé à bénéficier pour une semaine de l'hébergement d'urgence proposé par l'Etat. Seules quelques familles ont pu bénéficier d'une prolongation d'hébergement par l'Etat. Le 21 juin vos services ont ordonné la mise à la rue de plus de 50 personnes dont au moins 29 enfants parmi lesquels plusieurs bébés, avec pour seule consigne « appeler le 115 ».

Comme la situation mentionnée plus haut le laissait prévoir, aucune de ces personnes n'a eu de réponse positive! Ce jour-là, plus de 120 personnes qui avaient fait appel au 115 ont dû dormir dans la rue. Sans compter les nombreuses personnes qui dorment habituellement dehors et qui, par découragement, n'appellent plus le 115, comme de nombreux tibétains dans la plaine d'Achères.

 

Le lendemain, même situation!

 

Depuis le 21 juin, ces familles, éminemment vulnérables, sont en errance, pourchassées par la police là où elles essaient de s'installer, sans solution d'hébergement.

Il s'agit d'êtres humains, Monsieur le Préfet, de femmes, d'hommes, d'enfants et de bébés. Beaucoup de ces enfants sont nés en France, n'ont jamais vécu ailleurs. Quelle image ces enfants vont-ils avoir, en grandissant, de leur pays, la France?

 

Monsieur le Préfet, vous avez été récemment nommé Préfet des Yvelines, vous êtes précédé d'une réputation de grande humanité. Nos organisations sont d'autant plus déçues en constatant que vous menez une politique d'acharnement envers les plus faibles.

 

Nous vous demandons instamment:

  • d'héberger dans l'immédiat, de manière stable, toutes les personnes sans abri depuis l'expulsion du 14 juin qui le souhaitent.

  • De vous engager pour l'avenir, à ne pas procéder désormais à l'expulsion de personnes ou familles en difficulté sans avoir prévu auparavant les moyens de leur hébergement pérenne.

  • De revoir les moyens de l'hébergement d'urgence, du 115 en particulier, afin que toutes les personnes qui en ont besoin soient hébergées sans délai et que personne ne dorme dans la rue.

 

Nous sommes prêts à vous rencontrer pour échanger sur ces questions, dans la mesure où cela ne retarderait pas l'hébergement des familles expulsées le 14 juin.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de notre respect.

 

Versailles, le 29 juin 2018

Signataires:

  •  ACI 78 (Action catholique des milieux indépendants)
  • Action Catholique Ouvrière 78

  • ATD Quart Monde _ délégation des Yvelines

  • ACIMA (Association Citoyenne pour Montigny à Venir)

  • Association Démocratie et Solidarité sur Villepreux

  • ATTAC 78 Nord

  • Cercle de Silence de Mantes la Jolie

  • Cercle de Silence de Versailles

  • CAMA (collectif pour l'accueil des migrants à Achères)

  • CEFY (collectif étrangers français en Yvelines)

  • Collectif des petits déjeuners de la préfecture et des fêtes de la fraternité de Versailles

  • Collectif de Soutien aux réfugiés et sans abri de la Confluence

  • CIMADE 78

  • CCFD-Terre Solidaire78 

  • Communauté Emmaüs du 78

  • CFDT (Union Départementale des Yvelines)

  • CGT ( Union Départementale 78)

  • Confluence, Ecologie, Solidarité

  • Croyants en Liberté Yvelines

  • Hugues Fresneau, un des responsables de La Pierre Blanche

  • Jean-Pierre Bercovici, responsable de l'équipe Roms78 du Secours Catholique Caritas France

  • Les Voisins solidaires de Versailles

  • Ligue des droits de l'Homme 78

  • Mouvement de la Paix

  • RESF 78 (réseau éducation sans frontières)

  • Romyvelines

  • Un ailleurs pour tous

  • Union Syndicale Solidaires

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25 juin 2018 1 25 /06 /juin /2018 08:12

Des familles roumaines pauvres, de culture rom, ont été expulsées le 14 juin 2018 du terrain proche de Triel sur lequel elles vivaient. Les autorités ont fait détruire toutes leurs caravanes.

 

Certes « un diagnostic social» avait été effectué avant l'expulsion, mais seule une minorité des familles se sont vu proposer des solutions de logement ou d'hébergement stable.

 

Parmi les autres familles, une douzaine ont été hébergées pendant les 7 nuits suivant l'expulsion. Mais le 8ème jour, 21 juin, ces familles, plus de 50 personnes dont une majorité d'enfants, ainsi qu'une personne handicapée, ont été mises à la rue.

 

La veille, le 20 juin elles avaient demandé au Sous-Préfet de Saint-Germain de prolonger leur hébergement; restées toute la journée devant la sous-préfecture elles se sont heurtées à un refus. Le 21 juin, elles ont appelé le 115 pour être hébergées en urgence, comme la préfecture le leur avait conseillé. Comme on pouvait s'y attendre, aucune des familles n'a obtenu de place d'hébergement. En effet, le 115 des Yvelines, surchargé en permanence, a dû récemment diminuer son nombre de places du fait d'une baisse de financement...par la préfecture des Yvelines!

 

Ce jour-là, le 21 juin, le 115 des Yvelines a dû refuser d'héberger 122 personnes (roumaines ou autres) par manque de places financées!

 

Le 22 juin, même chose! Plusieurs des familles qui se trouvaient ainsi sans abri se sont réfugiées sur un terrain inutilisé de la SNCF, à Poissy, rue Saint Sébastien. Les familles se sont installées dans des bâtiments en mauvais état, mais qui peuvent néanmoins servir d'abri. Le soir même, la police est passée. Interrogée par le chef de cabinet du Préfet de garde, à la demande d'une militante de Romyvelines, la police a déclaré qu'elle n'avait pas l'intention d'expulser les familles, le propriétaire, la SNCF, n'ayant pas porté plainte. Preuve que des lieux inoccupés et utilisables il y en a dans le 78 !

 

Pourtant, le lendemain, 23 juin, en début d'après-midi, la police est venue expulser les familles. Le Sous-Préfet de garde, Sous-Préfet de Rambouillet, a justifié, par téléphone, l'expulsion auprès d'une militante de Romyvelines, par le danger représenté par la soit-disant proximité des rails de chemin de fer. En fait, les rails qui traversent le terrain sont désaffectés, et la voie ferrée actuelle est à bonne distance. Averti par la militante que le 115 était complètement saturé, le Sous-Préfet a refusé toute solution de mise à l'abri temporaire des familles, comme par exemple l'ouverture d'un gymnase. Même chose de la part du maire adjoint de Poissy présent sur les lieux. Les familles se sont rendues ensuite sur la place de la mairie de Poissy où elles ont attendu plusieurs heures une éventuelle solution, informant les passants sur leur situation par des pancartes improvisées. Mais la mairie, comme la préfecture sont restées inflexibles. Faut-il y voir un acharnement particulier à l’égard de ces familles ?

 

Au delà de notre indignation et de notre colère, nous rappelons que :
« Plus personne ne doit dormir à la rue! » C'est une promesse du Président de la République.

Et, en France, le droit à l'hébergement d'urgence est prévu par la loi (Code de l'Action Sociale et des Famille). C'est une responsabilité de l'Etat.

 

Le dimanche 24 juin 2018

 

Pour plus de détails, voir nos précédents communiqués.

 

Pour tout contact:

Annick Omond : annick.omond@orange.fr tel 06 80 43 89 75

Anne Laforgue : anne.laforgue@orange.fr tel 06 32 68 01 41

Jean-Pierre Bercovici : jpbercovici@gmail.com tel 06 03 85 44 98

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21 juin 2018 4 21 /06 /juin /2018 09:42

Le 14 juin la police a expulsé, à la demande de la préfecture, les familles roumaines pauvres qui vivaient sur le terrain proche du rond point de Triel, et a détruit leurs caravanes.

Elle a également détruit les caravanes de plusieurs familles qui avaient fui ce terrain et s'étaient réfugiées dans les environs dans l'espoir de préserver leurs caravanes de la destruction.

 

15 familles expulsées et dont les caravanes ainsi détruites, ont été hébergées par l'Etat depuis le 14 juin jusqu'à ce matin. Mais seules 3 de ces familles vont voir leur hébergement renouvelé à partir d'aujourd'hui.

 

Ce sont donc 12 familles (25 adultes et 29 enfants) qui sont sans abri à partir de ce matin.

 

La seule consigne qui leur est donnée est qu'elles appellent le 115 que l’on sait très surchargé.

 

Mais il leur est précisé que les plus prioritaires d'entre elles auront peut-être des places « dans les jours qui viennent ».

 

Hier les familles sont allées voir le Sous-préfet en urgence, soutenues par les militant·e·s de Romyvelines.

 

Elles ont été reçues en fin de matinée par le Sous-préfet qui leur a dit « on va voir ...».

 

Elles sont restées toutes la journée devant la sous préfecture à attendre la réponse jusque vers 16h30 devant la grille de la sous préfecture, puis ensuite dans le square en face, la police les y ayant repoussées.

 

Vers 20h, le sous Préfet a donné sa réponse par téléphone: « La position de l'Etat n'a pas changé ». L'Etat confirme donc la mise à la rue de 12 familles dont 29 enfants!

 

Il n'y a pas de mots pour dire notre colère et notre indignation!

Le jeudi 21 juin 2018, 10 heure

Pour tout contact​  :​

Annick Omond : annick.omond@orange.fr tel 06 80 43 89 75

Anne Laforgue : anne.laforgue@orange.fr tel 06 32 68 01 41

Jean-Pierre Bercovici : jpbercovici@gmail.com tel 06 03 85 44 98

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20 juin 2018 3 20 /06 /juin /2018 16:20

Ce matin, mercredi 20 juin, les familles Roms (adultes + enfants), accompagnées de leurs soutiens,  se sont retrouvées devant les grilles de la sous-préfecture de Saint-Gemain-en-Laye.

20 juin Rassemblement devant la sous-préfecture de Saint-Germain

Une délégation de 10 personnes a été reçu par le Sous-Préfet

20 juin Rassemblement devant la sous-préfecture de Saint-Germain

Ils ont passé la journée dans le petit square en face de la sous-préfecture de saint-germain-en-laye.

20 juin Rassemblement devant la sous-préfecture de Saint-Germain

À 17h, ils attendaient toujours la réponse du sous-préfet qui devrait arriver dans la soirée..

20 juin Rassemblement devant la sous-préfecture de Saint-Germain

Ne pas oublier que demain matin 12 familles dont 29 enfants et 3 bébés vont se retrouver sur le trottoir avec le minimum de ce que on leur avait demandé d’amener pour l’hôtel
Tout le reste leur caravane, leurs effets tout a été détruit.

Une petite vidéo qui résume cette journée : https://vimeo.com/276065926

 

Pour tout contact: Annick Omond : annick.omond@orange.fr tel 06 80 43 89 75 Anne Laforgue : anne.laforgue@orange.fr tel 06 32 68 01 41 Jean-Pierre Bercovici : jeanpierre.bercovici@secours-catholique.org tel 06 03 85 44 98

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20 juin 2018 3 20 /06 /juin /2018 07:10

Cédant à la pression de pétitionnaires et des élus locaux, la préfecture des Yvelines a organisé jeudi 14 juin, l'expulsion par les forces de police, des familles roumaines pauvres qui vivaient depuis septembre 2017, sur un terrain inutilisé appartenant au conseil départemental près du rond point de la RD1 à Triel sur Seine. Toutes leurs caravanes ont été détruites par la police.

 

Depuis cette expulsion, près de 70 personnes (15 familles) qui ont tout perdu lors de l'expulsion sont hébergées par l'Etat jusqu'à jeudi 21 juin au matin.

 

Ce jour, 19 juin, les familles hébergées viennent d'apprendre le sort que leur réserve la préfecture:

- Pour 3 familles, l'hébergement va se poursuivre. Nous nous en réjouissons pour elles.

- Mais les autres, 12 familles dont 25 adultes et 29 enfants dont plusieurs bébés et de nombreux enfants scolarisés, vont se trouver à la rue à partir de jeudi 21 juin matin.

 

Alors que leur lieu de vie et une grande partie de leurs maigres biens ont été détruits!

 

Du point de vue des droits humains fondamentaux, c'est inacceptable. La France a signé la convention internationale des droits de l'Enfant. Comment un Etat, la France, qui a signé cette convention peut-il mettre délibérément des enfants à la rue?

 

Par ailleurs, toutes ces familles sont en voie d'insertion, ont des droits sociaux ouverts en France. Beaucoup des adultes travaillent ou sont en formation ou recherchent activement un emploi.

 

Nous viendrons demain matin, mercredi 20 juin, à 10h30, à la Sous-Préfecture de Saint Germain en Laye, avec les représentants des  familles demander que l'hébergement de ces familles soit prolongé.

 

A l'issue de cette délégation, nous ferons un point presse.

 

Pour tout contact:

Annick Omond : annick.omond@orange.fr tel 06 80 43 89 75

Anne Laforgue : anne.laforgue@orange.fr tel 06 32 68 01 41

Jean-Pierre Bercovici : jpbercovici@gmail.com tel 06 03 85 44 98

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:49

Cédant à la pression de pétitionnaires et des élus locaux, la préfecture a organisé l'expulsion par les forces de police, jeudi 14 juin, des familles roumaines pauvres qui vivaient depuis septembre 2017, sur un terrain inutilisé appartenant au conseil départemental près du rond point de la RD1 à Triel sur Seine.

 

Notre collectif Romyvelines était présent et souhaite rétablir la réalité face à une sorte de désinformation.

Une expulsion pas si idyllique…

Les familles ont emporté les quelques affaires qu'elles ont pu dans des sacs et valises comme tous les réfugiés du monde. Toutes les caravanes restant sur le terrain ont été détruites.

 

Le sous-préfet avait incité les familles qui le pouvaient à partir avant l'expulsion, mais certains ayant suivi ce conseil ont été ré-expulsés, dans la journée de jeudi, des lieux où ils s'étaient réfugiés et leurs caravanes également détruites.

 

Certes, toutes les familles qui l'ont demandé sont hébergées à ce jour, ce qui répond à l'une de nos demandes maintes fois répétées, alors que la préfecture nous annonçait que seules certaines le seraient. Mais ces hébergements sont suffisamment loin pour que la scolarité de la plupart des enfants soit interrompue et la possibilité des adultes de se rendre à leur travail compliquée. 

 

Et surtout, pour la majorité de ces personnes, l'hébergement n'est accordé que pour une semaine.

 

Vont-elles être mises à la rue jeudi prochain, alors que leur lieu de vie et une grande partie de leurs maigres biens ont été détruits ?

 

Nous nous adressons aux pouvoirs publics, Préfet et sous-Préfet, Maire de Triel, responsables de l'hébergement et de la cohésion sociale, Députée, Elus de la GPS&O et du département pour que des solutions d'hébergement pérenne et d'accès au logement soient proposées à l'ensemble de ces personnes. 

 

De telles solutions sont indispensables afin que les droits des enfants (scolarité, santé, vie familiale dans des conditions dignes) soient respectés, que les parcours d'insertion commencés par de nombreux adultes puissent se poursuivre, que la dignité de toutes et tous, particulièrement des plus fragiles (malades, handicapés, personnes vieillissantes) soit respectée. 

 

Plus personne à la rue ! 

 

Triel le 16 juin 2018

Pour tout contact:
Annick Omond : annick.omond@orange.fr tel 06 80 43 89 75
Anne Laforgue : anne.laforgue@orange.fr tel 06 32 68 01 41
Jean-Pierre Bercovici : jeanpierre.bercovici@secours-catholique.org tel 06 03 85 44 98


 

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12 juin 2018 2 12 /06 /juin /2018 20:57
INFORMATION IMPORTANTE DE ROMYVELINES : 

Triel, le 12 juin 2018

Expulsion inacceptable des familles Roms de Triel le 14 juin 2018

Un arrêté municipal d'expulsion contre les personnes Roms roumaines vivant sur le terrain proche du rond point de la RD 1 à l'entrée de Triel a été pris par le maire Triel. Le maire a demandé au préfet de l'exécuter avec le concours de la force publique, c'est à dire de la police.

 

L'expulsion de ces familles qui comptent de nombreux enfants aura lieu le 14 juin.

 

Un an à peine après la réinstallation dans la précipitation le 30 août 2017 sur ce nouveau terrain, d'un nombre trop important de personnes eu égard à la taille du terrain, accompagnées par des services sociaux non coordonnés entre eux, ce lieu s’est vite transformé en bidonville difficilement vivable tant pour les familles que pour le voisinage.

 

Nous considérons les réponses du sous-préfet à nos questions lors d’une rencontre le 7 juin, sur les relogements et hébergements prévus, totalement insatisfaisantes. 

 

Quelques familles, dont les demandes de logement sont accompagnées depuis 2016 ou 2017 vont être hébergées jusqu'à leur logement effectif.
MAIS toutes les autres n'auront que le minimum : quelques jours ou semaines d'hébergement pour les familles considérées comme "vulnérables"( ayant un enfant de moins de 3 ans, une femme enceinte ou une personne handicapée).

 

Rien pour les autres. 18 familles n'auront rien nous a dit le Sous-préfet ! 

 

Soit des dizaines de personnes, hommes, femmes, enfants, que l'Etat va sciemment envoyer à la rue (peut-être la moitié des environs 130 personnes vivant actuellement sur ce terrain), sans aucune solution digne contrairement aux déclarations d’intention des élus et représentants de l’État.

 

Se débarrasser d’un problème social en dégageant des familles pauvres dont beaucoup vivent dans le secteur depuis une dizaine d'années, est-il acceptable dans un département qui ne manque ni de terrains ni de lieux à réhabiliter ? 

 

Est-il supportable d'envoyer un enfant de 4 ans dormir à la rue? ou un enfant de 8 ou 10 ans ? ou une personne âgée? ou une femme? Ou n'importe quel être humain?

 

Le sous-préfet nous dit souhaiter que les familles partent d'elles-même avant l'expulsion. Pour aller où?

 

Dans le même temps les municipalités prennent des mesures pour qu'aucun espace libre ne soit accessible alors que le président de la République a déclaré à maintes reprises que plus personne ne devait dormir à la rue…

 

A ce jour, nos exigences restent les mêmes : pas d’expulsion sans solution adéquate et pérenne pour toutes les familles !

 

Pour tout contact:
Annick Omond : annick.omond@orange.fr tel 06 80 43 89 75
Anne Laforgue : anne.laforgue@orange.fr tel 06 32 68 01 41
Jean-Pierre Bercovici :  jpbercovici@gmail.com tel 06 03 85 44 98

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12 février 2018 1 12 /02 /février /2018 18:06

Triel le 12 février 2018

 

Un tract-pétition anonyme, signé d'un mystérieux « collectif pas de bidonville à Triel », ayant pour adresse une boite postale anonyme de Chanteloup, a été distribué il y a quelques jours, dans des boites aux lettres d'habitants de Triel et chez des commerçants. Cette pétition circule aussi sur internet.

 

Ce texte s'en prend au bidonville situé près d'un rond point à l'entrée de Triel et réclame « sa fermeture définitive dans les meilleurs délais. » car « il nuit à l'image de notre ville ».

 

Des femmes, des hommes et des enfants habitent dans ce lieu parce qu'ils n'ont pas de logement, et nulle autre part où aller. Leurs caravanes, certes petites et entassées et au confort rudimentaire, sont une meilleure solution que de vivre dans la rue; cela leur permet de dormir à l'abri, de faire la cuisine, de se retrouver en famille, de partir au travail ou à l'école le matin et d'en revenir le soir.

 

On peut penser que ce bidonville nuit à l'image de la ville, car il n'est pas caché. Chacun peut le voir en arrivant à Triel. Mais ce pourrait être aussi la fierté des Triellois que d'accueillir avec bienveillance et pour quelques mois cette population particulièrement précaire.

 

Les personnes qui vivent là sont particulièrement accueillantes. Elle font ce qu'elles peuvent pour entretenir leur lieu de vie, compte tenu des conditions. Les ordures sont déposées dans les conteneurs à l'entrée du terrain. Des blocs toilettes ont été installés, régulièrement vidés et nettoyés par un prestataire professionnel.

 

« la fermeture définitive dans les meilleurs délais » du bidonville, sans que le logement ou l'hébergement durable de ses 130 habitants (et non pas plusieurs centaines) ne soit préparé, aurait pour conséquence de les mettre à la rue, et provoquer la reconstitution d'un bidonville un peu plus loin.

 

Certes nous constatons, comme vous, que les conditions de vie ne sont pas bonnes sur ce terrain. Mais nous demandons depuis longtemps que des relogements ou des hébergements stables (par exemple des petits terrains correctement aménagés) soient prévus avant le démantèlement.

 

Quant à l'insécurité liée au stationnement anarchique des voitures, il y a une solution simple pour agrandir l'espace de stationnement: enlever les monticules de terre qui avaient été installés pour empêcher les véhicules de stationner et repousser un peu les barrières interdisant l'entrée dans la plaine.

 

La solution n’est ni dans le rejet ni dans l'anathème, mais dans le dialogue, la bienveillance, le vivre ensemble avec nos différences et des mesures sociales réalisables et pas si coûteuses pour la collectivité.

 

Collectif ROMYVELINES

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6 février 2018 2 06 /02 /février /2018 13:41

Résumé

Téléchargez le document complet

L’année 2017 a été marquée par des expulsions intensives touchant à 71% des personnes vivant en bidonvilles et squats mettant des milliers de familles roms à la rue.

 

Entre janvier et décembre, 11 309 personnes issues de la communauté rom ou désignées comme telles ont fait l’objet d’expulsions de 130 lieux de vie, bidonvilles et squats, situés en France, dont la majorité (8 161 personnes) ont été contraintes de quitter les lieux par les autorités au cours de 98 opérations ; 1 093 ont été expulsées suite à des incendies qui se sont déclarés dans 12 lieux de vie informels. A cela s’ajoute 2 055 personnes ayant quitté 20 lieux de vie avant l’arrivée des autorités sous la pression d’une expulsion imminente. Les expulsions recensées en 2017 représentent une augmentation de 12% par rapport à 2016 (10 119).

 

Le nombre d’expulsés de force par les autorités le plus élevé a été observé entre juillet et septembre avec 3 436 personnes concernées. Ces opérations ont connu une diminution lors du dernier trimestre de l’année avec 2 036 personnes expulsées. Néanmoins elles restent particulièrement préoccupantes puisque la loi Egalité et Citoyenneté entrée en vigueur le 27 janvier 2017 ouvre désormais la possibilité d’appliquer la trêve hivernale pour les habitants vivant dans des bidonvilles, et d’apprécier les délais pour procéder à ces expulsions. Ces bonnes intentions de principe n’ont pas été appliquées pour ces familles roms, comme l’ont démontré les résultats du recensement. Des expulsions ont été exécutées par les autorités en dépit des conditions hivernales durant le premier trimestre 2017, ainsi qu’en novembre et décembre. Une accélération des évacuations de terrain a été observée peu avant le 1 er novembre (début de la trêve hivernale) : 669 personnes ont été contraintes de quitter dix lieux de vie entre le 25 et 31 octobre alors que les chiffres pour le mois s’élèvent à 1 490 personnes, soit 45% du total pour le mois en l’occurrence.

 

Douze évacuations ont eu lieu suite à des incendies touchant 1 093 personnes. Le nombre de ces opérations a été particulièrement élevé lors du premier trimestre, quand 847 individus ont été contraints de quitter leurs lieux de vie suite à des incendies qui se sont déclarés dans six lieux de vie informels, bidonvilles et squats. Dans la majorité de cas, ils se caractérisent par des conditions de vie très précaires, sans eau potable, ni assainissement. C’était le cas d’un lieu de vie situé dans le 15e arrondissement de Marseille où un incendie s’est déclaré la nuit de 8 au 9 décembre causant la mort d’un homme âgé de 35 ans, membre de la communauté rom. Le rapport de l’ERRC, intitulé Thirsting for justice publié en mars 2017 incluant des enquêtes dans 18 lieux de vie informels en France a révélé « des disparités choquantes dans des conditions d’accès à l’eau potable entre des Roms et le reste de la population ». Ces conditions, qui ont un impact direct sur la santé et la sûreté de la personne, augmentent la probabilité d’incidents tragiques et, dans certains cas, fatals.

 

A cela s’ajoutent 2 055 individus qui ont quitté vingt lieux de vie avant l’arrivée des autorités ayant pour objectif d’exécuter une expulsion. Le pic a été noté durant la période estivale lorsque 1 074 personnes ont quitté leurs lieux de vie sous la pression d’une expulsion imminente. Il convient de souligner que la majorité de ces lieux de vie a été frappée par une décision de justice ordonnant l’évacuation du terrain occupé ou bien par un arrêté administratif de dangerosité pris par les autorités communales/préfectorales ordonnant une expulsion sous 48 heures.

 

En 2017, le nombre d’évacuations suite à un arrêté de dangerosité/péril pris par des maires ou des préfets a diminué par rapport à l’année précédente. 35 expulsions ont été exécutées à la suite des décisions administratives par rapport à 61 évacuations fondées sur des décisions de justice. Cependant des expulsions fondées sur de tels arrêtés municipaux ou préfectoraux reposent uniquement sur une décision administrative sans qu’il y ait l’intervention du juge étant en mesure d’apprécier la légalité, l’opportunité, les méthodes et les délais des opérations.

 

La moitié des expulsions ont été exécutées sans qu’elles aient été accompagnées de mesures de relogement. Des propositions d’hébergement ont été faites dans 64 cas sur un total de 130 opérations. Ainsi, des centaines de familles et d’individus ont été mis à la rue lors des 66 autres opérations, qui ont été menées sans qu’aucune solution alternative de relogement ou d’hébergement ne soit proposée aux personnes concernées. Il convient de noter que lorsque des mesures de relogement sont prises par les autorités, elles sont souvent limitées à un hébergement de courte durée dans des hôtels sociaux ou une mise à l’abri dans des bâtiments publics (un gymnase par exemple). Ces mesures sont en contradiction avec les orientations fixées par la circulaire de 26 août 2012, qui prévoit une obligation pour les autorités de réaliser un diagnostic préalable, ainsi que des réponses de relogement adaptées aux besoins des personnes concernées. En outre, les solutions proposées par les autorités ne concernent qu’une partie des personnes expulsées, considérées comme vulnérables. Ces réponses apportées semblent être inefficaces car elles ne prévoient pas de solutions de relogement pérennes pour faciliter l’accès au logement et combattre le problème de mal-logement auquel sont confrontées les familles roms précaires partout en France. En conséquence, elles retournent vivre dans des bidonvilles ou des squats où elles sont susceptibles de faire face à des nouvelles expulsions, les plongeant encore plus dans la pauvreté et la précarité. Ceci a été observé à Paris lorsque les mêmes familles roms ont fait l’objet d’expulsion à deux reprises en 2017 du même lieu de vie, situé près de Porte de la Chapelle : la première évacuation du terrain date de 28 février ; neuf mois plus tard elles ont été expulsées à nouveau du même endroit.

 

De plus, l’absence de solutions de relogement pérennes et les expulsions à répétition conduisent à une migration forcée au sein d’un département ou d’une région, ayant des conséquences négatives sur l’accès aux droits et le processus d’intégration des Roms vivant en bidonville ou en squats en France.

 

Quelques résultats positifs ont été notés à Toulouse où, le 10 juillet, les autorités locales et l’Etat ont démantelé le bidonville Ginestous à la suite d’une décision de justice en respectant les obligations prévues par la circulaire de 26 août 2012. Lors de cette opération conjointe des autorités locales, l’Etat et la société civile, 165 sur le total de 350 personnes expulsées se sont vues proposées une solution de relogement ou d’hébergement par l’Etat ou la mairie. De plus, des engagements spécifiques ont été pris par la mairie afin de faciliter l’inclusion sociale de 119 personnes, dont 40 mineurs dans le domaine de logement, l’éducation et l’emploi en signant une convention d’occupation d’un lieu d’hébergement avec les familles. Durant le dernier trimestre 2017, la commune de Rezé a adopté des mesures de démantèlement de deux bidonvilles, où vivaient des familles roms pendant plus d’un an, déplaçant 126 personnes vers un terrain où elles peuvent bénéficier de meilleurs conditions de vie, y compris d’accès à l’eau et d’assainissement, ainsi que d’un accompagnement social vers l’intégration. Ces exemples montrent qu’une résorption des bidonvilles à travers une approche socialement responsable et des solutions de relogement pérennes pour les personnes expulsées sont possibles lorsqu’il y a une volonté politique et une coopération entre les autorités locales, l’État et les citoyens facilitant l’intégration des familles roms précaires dans la société française.

 

Néanmoins ces mesures restent des cas isolés, puisque la grande majorité des expulsions sont menées sans qu’il y ait des solutions durables pour favoriser l’accès au logement et permettre aux familles roms précaires de combattre le mal-logement, la pauvreté et l’exclusion sociale.

 

Les résultats de recensement ont montré que 59 des évacuations concernent des lieux de vie situé sur un terrain public, comparés aux 41 terrains privés. Ceci ne correspond pas au recensement récent de camps illégaux, bidonvilles et squats publié par la Délégation interministérielle d’accès au logement et l’habitat (DIHAL), qui a démontré une répartition quasi égale entre les lieux de vie situés sur des terrains publics (51%) et des terrains privés (48%).

 

Le taux élevé d’évacuation des terrains publics suggère un manque de volonté politique de la part des autorités publiques d’intégrer les familles roms vivant en bidonvilles et squats en France pendant des années. De plus, seulement 17 projets d’aménagement ont été recensés concernant les terrains évacués, ces projets étant pourtant souvent évoqués pour justifier la nécessité d’évacuation du terrain occupé.

 

Les résultats indiquent, comme dans les années précédentes, que la région Île-de-France reste au cœur des opérations et concentre la majorité des personnes expulsées avec 63 % du nombre total recensé en 2017 et 66 opérations enregistrées dans la région parisienne, alors que le recensement de la DIHAL datant d’avril 2017 indique que 38% des personnes vivant en bidonvilles et squats sont en Île-de-France. Le reste des évacuations de terrain se répartit entre l’Auvergne-Rhône-Alpes (10%), la PACA (8%), l’Occitanie (6%), le Pays de la Loire (6%) et les Hauts-de-France (5%).

 

L’année 2017 a aussi été marquée par un nouveau quinquennat présidentiel et des promesses pour une approche envers la résorption des bidonvilles respectant les droits de l’Homme. « La destruction sans solution alternative est une méthode aussi hypocrite que coûteuse et inefficace. Il revient donc à la puissance publique, en lien avec les habitants, les riverains et les associations de trouver des solutions avant chaque destruction ou évacuation, pour que celle-ci ne se traduise pas par la création simultanée d’un nouveau camp » a affirmé le candidat Emmanuel Macron avant les Etat des lieux national des campements illicites, grands squats et bidonvilles – Dihal, avril 2017.

 

Depuis 2012, le nombre de personnes vivant en bidonvilles/squats varient entre 15 000 et 20 000 (Source Dihal). Néanmoins, la réalité est autre. Des expulsions sans solutions de relogement ont été observées en 2017, après l’élection du nouveau président de la République. Par ailleurs, l’année 2017 aura encore été marquée par des propos racistes et des discriminations à l’encontre des communautés roms. La Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) a souligné la présence « d’un racisme intensifié » à l’encontre des Roms, conduisant à des violations des droits fondamentaux et révèle « une politique ambiguë de résorption des bidonvilles dans laquelle l’approche répressive a été privilégiée [...] » menant vers « une errance organisée» Ce recensement est le fruit d’un travail commun entre la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’ European Roma Rights Centre (ERRC), avec le soutien du Collectif national droits de l’Homme Romeurope. Sans avoir la prétention à l’exhaustivité de la situation étant donné le manque de données officielles disponibles, ce recensement voudrait cependant en être l’expression la plus objective possible.

 

Ce recensement est le fruit d’un travail commun entre la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’European Roma Rights Centre (ERRC), avec le soutien du Collectif national droits de l’Homme Romeurope. Sans avoir la prétention à l’exhaustivité de la situation étant donné le manque de données officielles disponibles, ce recensement voudrait cependant en être l’expression la plus objective possible.

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Blog du Collectif de soutien aux familles roms installées dans les Yvelines

membre du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope

 

Association pour la Taxation des Transactions financières pour l'Aide aux Citoyens (ATTAC 78 Nord),  Collectif Français Etrangers en Yvelines (CEFY), Ligue des Droits de l'Homme (LDH),  Réseau Education Sans Frontières (RESF), Secours Catholique Caritas France, Secours Populaire, et des voisins solidaires.

Avec le soutien sur les Yvelines de :
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